Jacques-Émile Dubois

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Dubois et Jacques Dubois.

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » ().

Vous pouvez améliorer la vérifiabilité en associant ces informations à des références à l'aide d'appels de notes.

Jacques-Émile Dubois
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
LilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
6e arrondissement de Paris
Sépulture
Nom de naissance
Jacques-Émile Jean Denis Dubois
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Chimiste, officier, résistantVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Prix Jecker ()
Prix Herman-Skolnik ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture de Jacques-Émile Dubois au cimetière du Montparnasse (div. 18), à Paris.

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Jacques-Émile Dubois (Lille, - Paris, [1]) est un chimiste français, pionnier de la chémoinformatique, notamment du système DARC (Description, acquisition, restitution et conception)[2].

Biographie

Âgé de 20 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Jacques-Émile Dubois déménage pour Grenoble où il s'engage dans la résistance[3]. Il parvient malgré tout à soutenir une thèse de doctorat en sciences physiques en 1947, qui l'amène en 1948 à occuper le poste d'assistant auprès de l'attaché culturel à l'ambassade française de Londres. En même temps, il continue ses recherches scientifiques au laboratoire du professeur Christopher Kelk Ingold au University College de Londres. En 1949, il devient professeur et crée l'Institut trilingue de chimie de l'université de Sarrebruck dont il devient le doyen de la faculté des sciences en 1953.

De retour en France en 1957, il est nommé maître de conférences de chimie à la faculté des sciences de l'université de Paris, avec le titre de professeur sans chaire, d'abord pour le certificat d'études physiques, chimiques et biologiques, puis pour le certificat d'études supérieures préparatoires de mathématiques, physiques et chimie (,en remplacement de Pierre Souchay). Il est nommé professeur titulaire à titre personnel en 1958, puis professeur titulaire d'une nouvelle chaire de chimie organique physique en 1965. Il fonde et dirige le laboratoire de chimie organique physique à la faculté des sciences de Paris. Celui-ci intègre en 1977 l'Institut de topologie et dynamique des systèmes dont il prend la tête jusqu'en 1988.

Tout au long de sa vie, Jacques-Émile Dubois occupa des positions honorifiques et de dirigeant dans de nombreuses instances scientifiques :

Il joua également un grand rôle dans la création de l'université Paris-VII, notamment en fondant une unité de recherche et enseignement en chimie organique physique.

Œuvre scientifique

Son curriculum vitæ compte plus de 1 000 articles scientifiques et présentations à des conférences, ainsi que de nombreux ouvrages.

En plus d'avoir contribué à l'avancement de la chimie organique et physique, notamment en France, il s'est intéressé à la représentation et la recherche de l'information en chimie (chimie-informatique). Il a ainsi été l'un des premiers à utiliser la théorie des graphes pour représenter et classer les molécules organiques. En 1965, il met au point le système DARC (acronyme de « Description, acquisition, restitution, corrélation ») qui permet d'explorer les relations entre structure et propriétés. Ce système a notamment été utilisé par la suite dans la recherche pharmaceutique et pour la prédiction de propriétés chimiques. Une collaboration entre son équipe, le Centre national de l'information chimique et Questel aboutit en 1981 à la sortie du premier système commercialisé permettant d'effectuer des recherches de structures dans la base de données CAS Registry.

Par la suite, il travailla à l'extension du système DARC pour la recherche de structures génériques dites « de Markush ». Là encore, une collaboration public-privé avec Derwent, l'office français des brevets (INPI) et Questel permit d'aboutir au système MMS (« Merged Markush service »).

Distinctions et récompenses

Jacques-Émile Dubois a reçu les distinctions et récompenses suivantes :

  • Grand prix de l'invention technique de la ville de Paris (1975) pour le développement du système DARC ;
  • Grand prix d'animation graphique au Festival d'Angers (1986) ;
  • Herman Skolnik Award of the American Chemical Society (1992) ;
  • Commandeur de la Légion d'honneur ;
  • Commandeur de l'ordre national du Mérite ;
  • Médaille de la Résistance française ;
  • Commandeur des Palmes académiques ;
  • Prix Jecker et Médaille Berthelot de l'Académie des sciences (1965).

Il a également été fait docteur honoris causa de l'université de Ratisbonne (Allemagne) et de l'université de Kyushu (Japon)[4].

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Molécules attendaient l'informatique depuis la nuit des temps (Les) | CNRS Images », sur images.cnrs.fr (consulté le )
  3. Serge Cacaly, « Jacques-Émile Dubois, l’homme frontière », Revue Documentaliste - Sciences de l'information, vol. 42, no 2,‎ , p. 132–134 (lire en ligne)
  4. (en-GB) « Accredited Degree Programmes », sur Royal Society of Chemistry (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Pierre Buffet, « Jacques-Émile Dubois (1920-2005) », World Patent Information, vol. 27, no 4,‎ , p. 338–339 (DOI 10.1016/j.wpi.2005.07.004).
  • Michel Petitjean, « Jacques-Émile Dubois, le système DARC, et son influence sur la pensée, la représentation et la manipulation de l'informatique chimique », L'Actualité Chimique, vol. 320-321,‎ , p. 43-44 (lire en ligne)

Jacques-Emile Dubois: Erinnerungen an die Saarbrücker Jahre. In: magazin forschung, Universität des Saarlandes 1/1998, S. 66 - 68. 

Liens externes

  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Deutsche Biographie
    • Who's Who in France
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Pays-Bas
    • Pologne
    • Israël
    • NUKAT
    • Tchéquie
    • WorldCat
  • (en) Entretien (résumé) de Jacques-Emile Dubois en 2001, conduit par Colin B. Burke, Chemical Heritage Foundation.
  • icône décorative Portail de la chimie
  • icône décorative Portail de la Résistance française