Il s'agit de la deuxième ville la plus peuplée du département, après Saint-Denis, bien que sa croissance démographique soit plus forte (+1 % contre +0,4 %[Quand ?]). Montreuil est également la quatrième ville la plus peuplée de la région Île-de-France.
Le village du Moyen Âge s'est initialement implanté dans un talweg marquant le changement de direction du plateau de Montreuil (bifurcation vers le sud). C'est là que se situent actuellement le centre-ville et la mairie. Le plateau de Malassise[4], du nom d'un ancien hameau vigneron situé au nord-ouest du village de Montreuil (tel qu'il apparaît sur la carte d'État-Major des Environs de Paris de 1818-1824), culmine sur la commune actuelle en trois petites buttes. Sa pente joue un rôle important dans la division de la ville en Haut-Montreuil et Bas-Montreuil.
Le relief de la ville s'accentue à mesure que l'on s'éloigne de Paris. Son point le plus bas est situé à 52 mètres (rue de Lagny) et son point le plus haut à 117 mètres (rue de Nanteuil)[5]. Cette topographie explique la présence à Montreuil d'un château d'eau (situé rue Lenain-de-Tillemont) et de réservoirs du Syndicat des eaux d'Île-de-France, rue de la Montagne-Pierreuse.
Géologie
Sous la couche calcaire qui constitue le Haut-Montreuil, une couche de marnes riches en gypse est accessible à ciel ouvert, ce qui a facilité le creusement de carrières pour l'exploitation du gypse, qui servit notamment, sur ordre de Louis XIV, à plâtrer les façades des maisons en bois parisiennes afin de lutter contre les incendies[6].
Risques naturels
Montreuil est exposée à deux types de risques naturels :
les inondations pluviales[7], du fait de sa situation sur des bassins versants de grande taille et de l'existence de sols fortement imperméabilisés (argiles vertes et urbanisation dense). Ces inondations sont ponctuelles mais peuvent être impressionnantes ;
les mouvements de terrain (glissement, tassement) liés à la nature argileuse de son sol (par retrait ou gonflement de ces couches géologiques) et à la présence d'anciennes carrières de gypse. Un projet de plan de prévention des risques liés aux mouvements de terrain est en cours d'élaboration pour la commune[8].
La sécheresse de 2003 a causé des dégâts sur un nombre important d'habitations de la ville et une parution dans le Journal officiel du [9] reconnaissait à Montreuil l'état de catastrophe naturelle.
Voies de communication et transports
Voies routières
L'autoroute A3.
Trois voies à grande circulation permettent d'accéder à Montreuil : le périphérique à l'ouest, l'A3 au nord et l'A86 à l'est.
Environ 120 km[5] de voies routières desservent la ville.
Transports publics
Avant la mise en service du métro, Montreuil était desservie par des transports publics plus lents, moins confortables et de capacité limitée. On voit ici, porte de Montreuil, un omnibus pour la place du Châtelet.
Une ligne de métro dessert Montreuil :
La ligne 9, dont le terminus se trouve à Mairie de Montreuil et dont les stations Croix de Chavaux, Robespierre et Porte de Montreuil permettent d'accéder au Bas-Montreuil.
Une ligne de RER dessert à distance le sud de la ville :
La commune de Montreuil est desservie par de nombreuses lignes du réseau de bus RATP.
Plusieurs projets d'extensions pourraient amener de nouveaux transports en commun à Montreuil :
un projet de prolongement de la ligne 11 prévoit un arrêt dans le Haut-Montreuil et un autre à proximité : Montreuil-Hôpital et La Dhuys avec une mise en service en 2024.
un projet de prolongement de la ligne 9 prévoit deux arrêts dans le Haut-Montreuil : Aristide Briand (nom de station restant à confirmer) et Montreuil-Hôpital (correspondance avec le 11).
le projet de prolongement de la ligne 1 du tramway d'Île-de-France entre Bobigny et Fontenay sous Bois amènera 5 arrêts à Montreuil, entre les quartiers de la Boissière et Montreau-Ruffins : route de Romainville, Aristide-Briand (correspondance avec le 9), rue de Rosny, boulevard Théophile-Sueur et Côte du nord. À la suite de l'enquête publique qui s'est tenue à l'été 2013, le commissaire-enquêteur a rendu un avis favorable sans réserve et le projet est déclaré d'utilité publique. Ce projet est donc en bonne voie malgré l'opposition du maire de Noisy-le-Sec. Sa mise en service est prévue pour 2023 pour le tronçon Bobigny - Montreuil-Rue de Rosny.
le projet encore à l'étude de prolongement de la ligne 1 du métro, avec un arrêt aux Grands Pêchers qui désenclaverait ce quartier populaire.
La ligne 3b du tramway dessert à distance la ville au travers des stations Porte de Montreuil et Marie de Miribel.
Enfin, les Vélib' sont arrivés à Montreuil en , dans un périmètre de 1 500 m autour de Paris. Dix-neuf stations ont été installées, permettant aux Montreuillois de rejoindre la capitale ou de circuler vers les communes voisines équipées au moyen de ces vélos en libre service. Vélib' Métropole permet depuis 2018 de poser des stations sur le territoire intégral de la ville. Début 2016, les premières stations d'Autolib' ont été mises en service.
Aménagements cyclables
La ville dispose d'un réseau de pistes cyclables, comprenant notamment un certain nombre de double-sens cyclables. Ses voies de bus sont accessibles aux vélos et les carrefours à feux sont progressivement équipés de cédez-le-passage pour les cyclistes.
Plans de déplacement
La ville dispose d'un Plan local de déplacements (PLD) et d'un Plan de déplacement des employés (PDE) (outil conçu pour rationaliser et améliorer les déplacements de son personnel, du domicile au travail et lors des déplacements professionnels).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 642 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Joinville-le-Pont à 5 km à vol d'oiseau[12], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 654,0 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Statistiques 1991-2020 et records JOINVILLE (94) - alt : 37m, lat : 48°48'49"N, lon : 2°27'45"E Records établis sur la période du 01-01-1981 au 03-12-2023
Source : « Fiche 94042001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Montreuil est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[19] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[22],[23].
Morphologie urbaine
Haut-Montreuil et Bas-Montreuil
Le siège de la FRMJC-IdF, situé dans le Bas-Montreuil
On divise habituellement la ville en deux zones : le Bas-Montreuil au sud-ouest et le Haut-Montreuil au nord et à l'est. Cette distinction correspond à la topographie de la ville, en partie située sur la butte du plateau de Romainville.
Secteurs et quartiers
Quartiers administratifs de la commune.Le quartier de la Boissière sous la neige le .
Un certain nombre de secteurs de la ville sont identifiés comme ayant une identité propre :
le Bas-Montreuil (limitrophe de Bagnolet, Paris, Saint-Mandé et Vincennes), qui réunit les anciens ateliers, le marché aux puces (sur Paris), la cité Beaumarchais, la cité République, Robespierre, le centre commercial La Grande Porte, l'église Saint-André, la Croix de Chavaux et la Chapelle Saint Antoine de la Croix de Chavaux. Le quartier du Bas Montreuil fait partie, avec le quartier limitrophe des Coutures à Bagnolet, du programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[24].
le quartier de la Mairie (la mairie, le centre commercial Grand Angle, le cinéma Le Méliès, le Nouveau Théâtre de Montreuil, l'église Saint-Pierre-Saint-Paul, le Lycée Jean-Jaurès (dû à l'architecte Jacques Carlu)[25], les cités Jean Moulin-Concordet et la cité de l'Espoir)
La Noue - Clos français (le parc des Guilands, les cités de La Noue et du Clos Français et la Chapelle Sainte-Marie de la Noue), limitrophe de Bagnolet qui fait actuellement l'objet d'une concertation autour de sa prochaine rénovation urbaine. Le toponyme Noue pourrait venir du celtiqueNoa ou Noë, qui signifie terrain marécageux[26]. Le Clos français s'appelait autrefois - au moins autour de 1650 - le Clos Allemand[27] jusqu'aux années 1930 au moins[28]. À cet endroit s’élevait autrefois le Moulin de l’épine[29]. Une rue y a porté ce nom jusqu'en 1928.
le Bel Air (le parc des Beaumonts limitrophe (à l'ouest) de Fontenay-sous-Bois, la cité du Bel Air, la cité des Grands Pêchers, CES Lenain de Tillemont), qui correspond approximativement au domaine du château de Tillemont. Ce domaine, fait de vignobles, fut donné à l'abbaye Notre-Dame de Livry en 1203[30]. Inventorié en 1720, il comprenait un parc de 53 arpents, deux plans d'eau et une chapelle[31].
le quartier Montreau-Ruffins (l'est de Montreuil, le parc Montreau et le Musée de l'Histoire Vivante, la Cité Morillon), limitrophe de Rosny-sous-Bois et Fontenay-sous-Bois. Le nom Ruffins provient d'un labourage dit Bois Ruffin, qui d’après l'abbé Lebeuf, aurait été donné en 1224 par Olivier de la Roche à l'Abbaye Sainte-Geneviève de Paris[34].
Ces divisions subjectives ne recoupent que partiellement le découpage territorial proposé par la municipalité : cinq secteurs (ayant chacun leur antenne de secteur), eux-mêmes divisés en plusieurs quartiers, quatorze au total.
Bas-Montreuil République / Étienne Marcel Chanzy / Bobillot
Bas-Montreuil République
Bas-Montreuil Étienne Marcel Chanzy
Bas-Montreuil Bobillot : ce quartier tient son nom du Sergent Jules Bobillot, mort lors de l'Expédition du Tonkin[35],[36]. Sa statue est inaugurée en [37].
La Noue Clos Français / Villiers Barbusse / Signac Murs à Pêches
La Noue Clos Français
Villiers Barbusse
Signac Murs à Pêches
Solidarité Carnot / Centre-ville / Jean Moulin Beaumont
Montreau Morillon: Le quartier du Morillon tire son nom de plantations de ce type de vigne noire rustique[40] recherchée pour sa précocité et cultivée dans les environs, de Fontenay à Bagnolet, au XIXe siècle[41].
Montreuil a obtenu en 2004 sa seconde fleur par le Conseil national des villes et villages fleuris de France[44]. L'année 2015 est marquée par l'obtention de la troisième[45].
Le , le tribunal administratif de Montreuil annule[46] le PLU « vert » de la mandature Dominique Voynet pour motif que la zone naturelle (zone N) définie par la municipalité n’est pas conforme au code de l’urbanisme ; en effet, il aurait permis la détérioration du site naturel et du paysage des Murs à Pêches.
Sociologie
Au début des années 2000, la population de Montreuil se caractérisait par une présence importante des catégories populaires (ouvriers, employés, artisans...) ainsi que par une forte diversité ethnique. 90 nationalités y étaient alors recensées, dont une proportion élevée de Maliens, ce qui est toujours actuellement vrai : le surnom de « deuxième ville du Mali » lui a été souvent attribué[47], ce qui est faux d'un point de vue strictement démographique.
Selon un rapport publié par l'INSEE en 2020, Montreuil se situe dans la « zone de gentrification » du département de la Seine-Saint-Denis, aux côtés d'autres communes comme Bagnolet, Les Lilas ou Romainville. Ce type d'espace est caractérisé par une arrivée croissante de populations au profil socio-économique supérieur, coexistante avec une pauvreté élevée[48]. En effet, selon l'Institut Paris Région, Montreuil a connu entre 2001 et 2015 une hausse de la part des cadres et des ménages aisés dans la population en parallèle d'un maintien de la présence des catégories modestes[49]. De telles évolutions suggèrent la perspective une augmentation des inégalités et de la fragmentation socio-spatiale[48]. Le phénomène est d'ailleurs observé à Montreuil, où la gentrification des secteurs proches de Paris coexiste avec un accroissement des difficultés sociales à l'est de la ville[49].
Des travaux de sociologie consacrés au cas de Montreuil permettent d'éclairer ce phénomène. Une enquête réalisée par Anaïs Collet, chercheuse en sociologie de l'Université Lyon II, a mis en valeur le fait que le Bas-Montreuil s'est peuplé, dès le début des années 1980, d'intermittents des arts vivants, peintres ou sculpteurs. Sont ensuite venus des techniciens, producteurs, scénaristes ou réalisateurs (arrivés de façon continue durant la même période) suivis d'autres catégories socio-professionnelles intellectuelles qui ont progressivement imprimé leur marque dans le tissu social local[50]. Les travaux d'Anaïs Collet éclairent également la fragmentation croissante du tissu urbain, les nouveaux arrivants puis favorisés socialement investissant volontiers les quartiers de maisons et d'immeuble de faubourg du Bas-Montreuil mais rejetant les quartiers d'habitat social du "Haut-Montreuil"[51].
L'arrivée de Clémentine Autain à Montreuil en [52] puis l'élection de Dominique Voynet le ont été perçues par la presse comme des illustrations de la gentrification de la ville. Bien que le Parti communiste français soit revenu à la tête de la municipalité en 2014, le vote écologiste reste ancré sur la commune. Ainsi, la liste d'Europe Écologie Les Verts arrive en tête à Montreuil lors de tous les scrutins européens successifs depuis 2009[53],[54],[55]. Ces résultats ont là encore été analysés par certains observateurs comme reflétant le processus de gentrification[56].
Environ 25 000 Montreuillois travaillent à l'extérieur de la ville. Ils sont remplacés dans la journée par 25 000 actifs venus d'Île-de-France[réf. souhaitée].
Logement
À Montreuil, 80 % des logements sont des appartements et 20 % des maisons ; un tiers environ ont le statut d'HLM[57]. Environ 30 000 personnes vivent dans des logements gérés par l'Office public de l'habitat montreuillois (OPHM)[58]. Le parc immobilier HLM renaît aujourd'hui, avec la construction de quelques bâtiments dotés d'une architecture plus humaine et moins systématique. De nombreuses cités ont par ailleurs été rénovées depuis les années 1980 dans le cadre des opérations PALULOS (réhabilition). La cité du Bel Air a été partiellement reconstruite après un sinistre. Actuellement[Quand ?], la cité de l'Espoir est en cours de rénovation.
Le tissu pavillonnaire local est d'une grande diversité : anciennes fermes et maisons maraîchères des XVIIe et XVIIIe siècles, maisons de villes ouvrières en briquettes, pavillons standardisés de type « Phœnix » mais également hôtels particuliers du XIXe siècle, ou encore demeures cossues en meulière se rencontrent dans les différents quartiers de la ville.
5 % du territoire de la ville est enfin occupé par des complexes sportifs et des parcs et 5 % par des usines désaffectées et ateliers vides[59].
Toponymie
Panneau d'entrée dans la commune.
Le nom de Montreuil vient de Monasteriolum (« petit monastère » en latin). L'existence d'un tel lieu-dit est attestée dans une ordonnance du roi mérovingien Thierry IV du , confirmant une donation faite par le comte Ratmond et Berthe son épouse des biens qu'il possède à Monasteriola, l’église, ainsi que leurs dépendances notamment Vilcena (Vincennes) et Balneolis (Bagnolet)[60]. Néanmoins, ce document pourrait être un faux datant du XIe siècle[61].
La ville de Montreuil est mentionnée historiquement sous les formes suivantes[62] :
Mousterolium 1103-1104
Monasteriolum 1141-1142
Mustoriolum 1172-1173
Monterel 1203
Musteroli XIIIe siècle
Monstrueil 1360
Monstereul soubz le bois 1431
Monsterellez lez Peches (XVIe siècle)
La commune, dont le nom est Montreuil pour l'INSEE[63], reste cependant encore appelée « Montreuil-sous-Bois » par les administrations (comme la préfecture). Au terme des délibérations du conseil municipal du 12 juillet 1951, le nom de « Montreuil-sous-Bois » est officiellement abandonné au profit de « Montreuil ». La loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne officialise cette décision.
Histoire
L'endroit est peuplé depuis le Néolithique. Aux alentours de l'année 2001 des archéologues ont découvert une hache en silex taillé et poli dans le nord-ouest de Montreuil, dans le quartier Villiers Barbusse (limitrophe du quartier La Noue le Clos français) au numéro 25 de la rue Ernest Savart. Ils ont aussi mis au jour des vestiges mérovingiens[64]. Aucun objet ou sépulture n'ont été retrouvés pour la période celtique (période de la Tène et Hallstatt). Cependant cette zone faisait partie comme ses actuelles communes voisines (Vincennes, Saint-Mandé, Bagnolet, Rosny-sous-Bois, Romainville, Noisy-le-Sec, Fontenay-Sous-Bois et Paris) du territoire de la peuplade celtique des Parisii.
Moyen Âge et Ancien Régime
Sous le règne du roi Hugues Capet, le terroir de Montreuil-sous-Bois relevait du comté de Paris et sur le plan religieux du diocèse de Paris. En 1070 la seigneurie de Montreuil était défendue par le chevalier Morard de Montreuil, premier seigneur vassal du roi, qui y vivait avec son frère le marchand Barthelemy[65][source insuffisante].
Dès 1260, les sources de la ville de Montreuil alimentent en eau le château de Vincennes. En échange, en 1360, les Montreuillois, qui de plus ont beaucoup souffert dans les guerres sous le roi Jean Le Bon, sont exemptés d'une quantité d'impôts, de taille et de corvées, à condition qu'ils entretiennent à leurs frais les fontaines de Montreuil, qui alimentent le vivier du château de Vincennes. Ces exemptions sont confirmées, en 1363, par Charles V et, en 1380, par Charles VI. Ces privilèges favorisent le développement de la ville, mais entraîneront son déclin au XVIe siècle, lorsque les rois de France délaissent Vincennes pour d'autres résidences.
Au fil des siècles, ce village prend de l'importance et devient au XIIe siècle un lieu de prédilection pour le haut clergé et les puissants seigneurs. Ce développement s'organise autour de la construction de l'église Saint-Pierre-Saint-Paul, qui devient le lieu de culte du roi et de la cour en résidence à Vincennes. Le roi Charles V et sa première femme, Jeanne de Bourbon, y sont baptisés. À cette époque, Montreuil englobe les futurs emplacements de Bagnolet et de Vincennes. Sous le règne de Louis XIV, Montreuil est une « banlieue dorée » de Paris et 500 familles y résident[66].
Comme dans la plupart des alentours de Paris, les cultures maraîchères y sont particulièrement importantes. Sur les coteaux, les Montreuillois produisent du raisin et surtout des pêches : aux alentours du XVIIe siècle, l'invention des murs à pêches permet d'augmenter la production en protégeant les arbres du froid. Selon l’abbé Roger Schabol, en 1750, sur 800 familles, 600 s'occupent de la culture du pêcher[67]. Les pêches de Montreuil sont devenues fameuses et ont approvisionné les tables des souverains de l'Europe jusqu'au début du XXe siècle.
Révolution française
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« Montreuil a suivi dans les grandes lignes le rythme national : modérée en 1790-1792, montagnarde en 1793, “thermidorienne” en 1795, mais jamais avec excès et toujours en se refermant dans les bornes de la loi, et en refusant tout retour à l’ancien régime. Quant au habitants qui n’étaient pas assez instruits pour se faire connaitre, dans leur ensemble ils approuvent et soutinrent la Révolution”[68] »
En 1789, quand la révolution démarre, Montreuil compte entre 3500 et 3800 habitants[69] et repose exclusivement sur l'agriculture, en majorité viticole[70]. À ce moment 35 % des propriétés foncières appartiennent aux nobles ou aux bourgeois, tous deux exemptés d’impôts[71].
À la demande de Louis XVI et en préparation des états généraux[72], les Montreuillois discutent et rédigent un cahier de doléances entre le 14 et le 16 avril 1789[73]. La rédaction a lieu dans un contexte de misère, de tension et d'inquiétudes faisant suite au terrible orage de 1788, aux rigueurs de l'hiver 1788-1789 ainsi qu'aux refus systématiques opposés aux demandes réitérées d'exemptions et de remise d’impôt.
Le cahier de doléances de Montreuil contient 27 articles, mais deux traits retiennent l'attention:
Les problèmes économiques sont largement abordés: 12 articles en parlent.
Il n'est quasiment pas fait mention de la situation politique, et le cahier de doléance commence et finit par un éloge du pouvoir monarchique.
L'assemblée ayant rédigé le cahier de doléance élit 8 représentant du tiers état, de situation aisée comparé à la moyenne de la ville. Ils seront eux-mêmes en charge d’élire les députés des états généraux[74].
Les massacres révolutionnaires feront peu de victimes (Deux personnes guillotinées pour propos royalistes, sur dénonciation de leurs voisins)[75].
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Le XIXe siècle voit s'établir des industries à Montreuil, des usines de transformation du bois et des peaux, de fabrication de jouets et des briqueteries et plâtreries qui exploitent le gypse du sous-sol montreuillois.
En 1859, Montreuil incorpore une partie de la commune de Charonne[76].
En 1871, nombreux sont les Montreuillois qui se battent aux côtés des Communards.
On y tournera quelques-uns des grands succès du début du siècle : Christophe Colomb, Incendie du théâtre de Chicago, À la conquête du pôle de Méliès, Gribiche de Jacques Feyder, Un chapeau de paille d'Italie de René Clair et le site verra les débuts de grands acteurs comme Charles Vanel. Le cinéma prospérera dans la ville jusqu'à la fin du muet et l'arrivée du parlant.
XXe siècle
L'ancienne mairie et le boulevard de l'hôtel-de-ville, vers 1908 (actuellement place Jean-Jaurès et avenue du Président-Wilson). Noter les deux lignes de tramways qui y passaient à l'époque, avec le terminus de l'une d'elles en traction hippomobile, l'autre étant à traction électrique.La Place Carnot, dans l'Entre-deux-guerres.
Montreuil est la première ville de la région parisienne à être libérée le par plusieurs centaines de membres de la Résistance intérieure française guidés par le commandant Henry et soutenus par une insurrection locale ; de violents combats ont alors lieu contre l'armée d'occupation allemande dans les forts voisins[79],[80].
Entre les années 1950 et 1970, des logements sociaux sont construits en masse sous la forme d'immeubles collectifs pour faire face à la demande. Ces grands ensembles seront par la suite confrontés aux problèmes sociaux que l'on rencontre dans la plupart des départements de banlieue de la région parisienne et, plus particulièrement, dans les zones urbaines sensibles.
XXIe siècle
Au tournant des XXe et XXIe siècle, Montreuil connaît un relatif embourgeoisement : attirés par des prix immobiliers plus faibles qu'à Paris et par son atmosphère sous certains aspects « villageoise », de nouvelles catégories de jeunes citadins investissent le sud de la ville et rénovent notamment d'anciens bâtiments industriels. L'arrivée de ces « bobos » amorce une modification sensible mais durable de la sociologie locale, d'abord dans le Bas-Montreuil situé en lisière de Vincennes et de Saint-Mandé, puis, de façon progressive, sur l'ensemble du territoire communal. Le chanteur Alain Chamfort parle aujourd'hui de Montreuil comme étant « le XXIe arrondissement de Paris »[81].
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), à laquelle la commune a été intégrée[85].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du (Loi NOTRe) prévoit également la création le d'établissements publics territoriaux (EPT), qui regroupent l'ensemble des communes de la métropole à l'exception de Paris, et assurent des fonctions de proximité en matière de politique de la ville, d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs, d'eau et assainissement, de gestion des déchets ménagers et d'action sociale, et exerçant également les compétences que les communes avaient transférées aux intercommunalités supprimées.
La commune fait donc partie depuis le de l'établissement public territorial Est Ensemble, créé par un décret du [86] et qui regroupe l'ensemble des communes qui faisaient partie de l'ancienne communauté d'agglomération..
La ville de Montreuil est historiquement marquée à gauche et fait partie de la ceinture rouge de la banlieue parisienne. Elle est dirigée sans interruption (à l'exception de l'administration vichyste lors de la Seconde Guerre mondiale) par le parti communiste français de 1935 jusqu'à 1996, date à laquelle le maire Jean-Pierre Brard quitte le Parti Communiste et co-fonde la Convention pour une alternative progressiste. En 2008, la ville tombe dans l'escarcelle des écologistes avec l'élection de Dominique Voynet. Néanmoins, elle ne se représente pas en 2014, critiquant le comportement de l'opposition de gauche au sein de la ville. L'élection de 2014 voit le retour des communistes à la tête de la ville, dans le cadre d'un duel entre Jean-Pierre Brard et Patrice Bessac, remporté par ce dernier, qui est réélu en 2020 dès le premier tour.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[117],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 111 455 habitants[Note 4], en augmentation de 4,47 % par rapport à 2015 (Seine-Saint-Denis : +4,77 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population [ modifier ]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
3 763
3 879
3 950
3 006
3 314
3 546
3 718
3 620
3 810
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
4 311
6 871
9 235
12 295
13 607
18 693
21 541
23 986
27 087
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
31 773
35 904
43 217
51 026
58 521
70 450
71 803
69 838
76 252
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
92 207
95 698
96 587
93 368
94 754
90 674
101 587
103 068
108 402
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,9 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (42,6 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,8 %) est supérieur au taux départemental (16,9 %).
En 2020, la commune comptait 54 694 hommes pour 56 673 femmes, soit un taux de 50,89 % de femmes, supérieur au taux départemental (50,7 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[I 1]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
1
3,9
75-89 ans
5,1
12,5
60-74 ans
12,9
19,6
45-59 ans
18,7
23,7
30-44 ans
24,5
19,5
15-29 ans
18,8
20,5
0-14 ans
19,1
Pyramide des âges du département de la Seine-Saint-Denis en 2020 en pourcentage[119]
Ses habitants surnomment Montreuil « seconde ville malienne au monde après Bamako », ce qui est une hyperbole ; elle est aussi parfois appelée avec humour « Le petit Bamako »[120], « Mali-sous-Bois »[121] ou encore « Bamako-sur-Seine », même si cette dernière n'y coule pas. Montreuil compte en effet une population malienne très importante : un peu plus de 2 000 habitants selon l'Insee en 1999, de 6 000 à 10 000 personnes (majoritairement originaires du cercle de Yélimané jumelé avec la commune) selon la mairie en 2005[122] qui estime d'ailleurs que la ville accueille la plus grosse communauté malienne de France[121]. 10 % de la population de la ville est malienne ou d'origine malienne[123].
Enseignement
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Les Journées portes ouvertes des ateliers d'artistes sont organisées chaque année pendant 3 jours au mois d'octobre. En 2007, près de 200 lieux, ateliers individuels ou lieux collectifs, ont été exceptionnellement ouverts au public à cette occasion.
Le salon du livre et de la presse jeunesse se tient chaque année à Montreuil depuis 1984. Organisé par le Centre de promotion du livre de jeunesse, il a lieu en général au mois de novembre à la Halle Marcel Dufriche, rue de Paris.
À partir du , la ville célèbre la Journée de l'Europe, en organisant une grande fête d'échange.
Entre et 1979 a existé une boîte de nuit avant-gardiste dans un immense caveau avec sept mètres de hauteur sous plafond (à l'origine destiné à accueillir un cinéma), La Main Bleue, dont le décor a été conçu par Philippe Starck, alors étudiant, et où dansaient dans une ambiance sulfureuse Noirs et Blancs (chose rare à l'époque, même si l'exotisme des seconds pour les premiers a pu être considéré comme de la condescendance alors que les travailleurs africains de l'époque vivaient reclus dans des foyers Sonacotra), hétérosexuels et homosexuels, et au fur et à mesure de nombreuses personnalités (Thierry Ardisson, Karl Lagerfeld, Paloma Picasso, Eva Ionesco, Farida et Djemila Khelfa, Loulou de la Falaise, Kenzo, Maria Schneider, Christian Louboutin, Pierre et Gilles, Jean-Charles de Castelbajac, Hélène Rochas, Rainer Werner Fassbinder, Andrée Putman, alors qu'Andy Warhol mentionne le lieu dans une interview). Après une soirée débridée ayant tourné à l'orgie, la presse s'empare du succès de la boîte de nuit alors que la municipalité communiste voit d'un mauvais œil ce lieu jugé de débauche. Fabrice Emaer, propriétaire du Sept et échaudé de voir ce club lui prendre sa clientèle, s'en inspire (Paquita Paquin fut physionomiste dans les deux discothèques à la suite) et crée Le Palace, dont le succès précipite le déclin et la fermeture de La Main bleue. Le local a été rasé avec le centre commercial qui l'abritait au cours des années 2000. Au printemps 1979, l'ancien patron de la Main Bleue, Jean-Michel Moulhac, lance quelques mois après la fermeture du premier club La Main jaune, une boîte à rollers[124].
Ouvert depuis 2016, La Marbrerie[125], ancien local industriel, lieu artistique qui conjugue concert, art contemporain, résidence, évènementiel et restauration situé en centre ville, continue d'accueillir les artistes locaux mais aussi internationaux et participe au développement des scènes de musiques actuelles montreuilloise[126].
Le festival Renc’art de cinéma créé en 2012 a lieu tous les ans en septembre au cinéma Le Méliès. En 2022 il devient le festival de Montreuil[127],[128].
Santé
Le centre hospitalier intercommunal André-Grégoire de Montreuil est un établissement public de santé évoluant sur le territoire de santé de Seine-Saint-Denis, et plus particulièrement hôpital de "référence" des communes de Bagnolet, Les Lilas, Montreuil(sous-Bois), Noisy-le-Sec, Romainville, Rosny-sous-Bois, Villemomble. Il propose une offre de proximité sur l'ensemble des disciplines M.C.O. (Médecine, Chirurgie, Obstétrique et activités Femme-Enfant). Il héberge un centre d'accueil et d'urgences psychiatriques et une unité d'hospitalisation conventionnelle en psychiatrie dépendant de l'hôpital de Ville-Évrard.
En a été ouvert un établissement pédiatrique relevant de l'UGECAM-Île-de-France, l'espace pédiatrique Alice-Blum-Ribes (EPABR). Il accueille les enfants atteints de maladies neurologiques, cardiologiques, pneumologiques et orthopédiques ; il est aussi spécialisé dans le domaine de l'obésité infantile d'origine génétique[129].
Affaire SNEM
La SNEM (Société nouvelle d’eugénisation des métaux), un sous-traitant d’Airbus et Safran, a une usine située à une trentaine de mètres du groupe scolaire Jules-Ferry dans Montreuil. À la suite de plusieurs cas de leucémie rare parmi élèves et riverains (dont un mortel), ainsi qui des analyses de prélèvements démontrant des taux de chrome VI plus de trois fois au-dessus de la limite autorisée, une centaine de parents d'élèves manifestent contre l'usine en . Selon le Monde, le chrome VI est "classé cancérogène, mutagène et reprotoxique. Le règlement européen Reach interdit définitivement son usage dans l’Union européenne depuis le . Mais Airbus et Safran ont obtenu une dérogation pour continuer à l’utiliser."[130] Lors de la manifestation, deux parents d’élève sont interpellés et placés en garde à vue[131].
Sports
Stade nautique Maurice Thorez.
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Le Club athlétique de Montreuil 93 est un des clubs de français d'athlétisme les plus connus, détenant 15 titres de champions de France Interclubs. De nombreuses stars françaises appartiennent à ce club comme le champion du monde de triple saut Teddy Tamgho ou encore la championne d'Europe d'Heptathlon Antoinette Nana Djimou.
Il existe aussi un meeting annuel, la première édition du meeting se tient en 2009 et fait déjà partie de l'Alma Athlé Tour. En 2010 sous les caméras de Canal+ Sport, Montreuil accueille de nombreux internationaux à l'instar de Dwain Chambers et de Renaud Lavillenie, on remarquera la présence de l'athlète du club, Teddy Tamgho. L'année suivante, le meeting est reconduit. La pluie tombe quelques heures avant le meeting, refroidissant les conditions et humidifiant la piste, mais malgré cela, l'édition est un véritable succès. La soirée commence avec la meilleure marque mondiale de l'année sur le Mile remporté par Hind Dehiba en 4 min 29 s 59. Un peu plus tard, le perchiste français Renaud Lavillenie, vainqueur de l'édition précédente, battait sa MPMA avec 5,83 m. Cependant, ces performances sont très vite oubliées pour laisser place au 100 mètres remporté par le futur champion du monde, le Jamaiquain Yohan Blake en 9 s 95 (record du meeting) devant le français Christophe Lemaitre qui réalise en 9 s 96 un nouveau record de France du 100 mètres ; Dwain Chambers vainqueur l'année précédente, termine 4e en 10 s 09 devancé également par Donovan Bailey, 3e en 10 s 00. La soirée se termine alors au triple saut, où Teddy Tamgho se réapproprie la MPMA avec 17,67 m et au 800 mètres où Mohamed Aman devance en 1 min 45 s 75 (soit un nouveau record national junior) l'enfant du pays Jeff Lastennet qui bat son record personnel en 1 min 46 s. L'édition 2012 est la première à faire partie de l'European Athletics Outdoor Premium Meetings et se déroule le , cette édition confirme l’impression générale à savoir que l’évènement s’est installée durablement dans le paysage et le calendrier local malgré l’absence de tête d’affiche ou de stars médiatico-sportives.
Aujourd'hui, le Red Star Club de Montreuil évolue en DSR (Division Supérieure Régionale) soit la 7e division nationale. Son rival local, l'Elan Sportif de Montreuil, section football du club omnisports du même nom issu de la fusion des sections sportives des patronages catholiques de Montreuil évolue quant à lui, en 1re division de district soit la 11e division nationale.
Deux tournois internationaux de jeunes sont organisés chaque année. Le premier est organisé par le RSC Montreuil à Pâques pour les U13 (moins de 13 ans), le second est organisé à la Pentecôte par l'ES Montreuil pour les U15 (moins de 15 ans). Le tournoi du Red Star Club a fêté ses 37 ans en 2013, celui de l'ESM ses 40 ans. Par le passé de grands clubs ont participé à ce tournoi. Le tournoi du RSC Montreuil a notamment accueilli le Paris Saint-Germain, le Spartak Moscou ou encore l'Énergie Cottbus, celui de l'ES Montreuil a déjà accueilli l'AS Saint-Étienne ou même l'OGC Nice.
Le rugby est représenté par le Rugby Club Montreuillois. Il évolue en première Série au niveau régional au stade Robert Barran (21 Rue des Roches, 93100 Montreuil). Ces couleurs sont le rouge et le vert.
Outre le complexe sportif des Grands Pêchers, la ville de Montreuil possède aussi de nombreux équipements de proximité et de nombreux terrains multisports[132],[133].
Médias
Remplaçant le journal d'information locale Montreuil Dépêche Hebdo, Tous Montreuil est depuis novembre 2008 diffusé par la municipalité toutes les deux semaines. Il tire son nom de sa ligne éditoriale : le journal de Montreuil et de ses habitants. Ce journal est disponible en ligne en version PDF sur le site de la ville. En , le journal a obtenu le prix spécial du jury de la presse municipale au Salon de l'AMIF. En , il obtient le premier prix des Trophées de la communication dans la catégorie des journaux de villes de plus de 10 000 habitants. Depuis 2015, "Le Montreuillois", bimensuel conçu par André Ciccodicola a succédé à "Tous Montreuil. Comme son prédécesseur, "Le Montreuillois" a remporté le premier prix des Trophées de la Communication.
Le , une nouvelle version plus interactive du site internet de la ville est lancée. Elle comporte notamment une WebTV.
Les conseils municipaux sont diffusés en direct sur la chaîne câblée TVM Est Parisien et sur le site Internet de la ville. Les archives peuvent être consultées sur la WebTV de la ville. La WebTV propose de nombreux contenus vidéo dans tous les domaines (actualité avec la boucle quinzomadaire M'L'actu diffusée également sur TVM, images d'archive, grands projets, citoyenneté... ainsi que des films réalisés par les habitants).
La rue Kléber abritait le studio commun de l'association Radio pays, qui émettait jusqu'en septembre 2015 des programmes sur Paris en langues régionales et minoritaires de France (alsacien, basque, breton, catalan, corse, occitan), en partageant sa fréquence radiophonique avec Aligre FM suivant les heures de chaque journée.
La webradio Radio M's est basée à Montreuil depuis 2018 et diffuse des informations locales de la ville et de l'est-parisien.
Culte israëlite : L'ancienne synagogue se trouvait rue de Paris, et destinée à être remplacé par un nouveau bâtiment rue Étienne-Marcel[140]. Un autre lieu de culte existe rue Parmentier.
Une monnaie locale complémentaire, nommée la Pêche, a été mise en circulation le [143].
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 26 700 €[144]. En 2013, la part des ménages fiscaux imposés était de 64,9 %[145]
Emploi
Le taux de chômage, en 2013, pour la commune s'élève à 18 %, un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale (10,4 %)[146]
Entreprises et commerces
Environ 3 000 entreprises sont implantées sur la commune de Montreuil.
Elles comptent près de 30 000 salariés, dans près de 350 secteurs d'activité différents.
Leur répartition par secteur est de :
15 % dans le secteur industriel : situées principalement dans le Bas-Montreuil, elles sont la continuation d'une histoire commencée au XIXe siècle (voir la section Histoire). Il faut notamment citer :
la présence d'une industrie textile non négligeable (près de 650 emplois) ;
un important secteur de l'édition et du livre (près de 900 salariés) – l'Institut national de formation de la librairie (INFL), forme aux CAP, BEP et à la licence professionnelle de libraire ;
près de 650 emplois dans le champ de la métallurgie et des constructions mécaniques.
10 % dans l'artisanat, parfois spécialisé comme les pianos Klein, dont un secteur du bâtiment bien marqué, proposant en effet près de 3 500 emplois dans plus de 460 entreprises différentes.
45 % de services : banques, assurances, communication, ingénierie. Les entreprises du multimédia sont une des spécialités de Montreuil. Le secteur s'appuie notamment sur un ensemble de plus de 1 000 salariés dans la gestion de prestations touristiques, de plus de 2 400 salariés dans le secteur bancaire, 900 dans le secteur de l'informatique et des services informatiques, et près de 1 900 salariés dans les activités de services à valeur ajoutée (conseil, assistance juridique et comptable, ingénierie, publicité, marketing). La ville compte également un fort potentiel d'emplois sur les services aux entreprises moins qualifiés avec plus de 1 900 salariés entre les entreprises d'intérim, de sécurité et de nettoyage. Enfin, le secteur de l'audiovisuel emploie directement plus de 400 personnes à Montreuil.
30 % de commerces, proposant au total près de 6 300 emplois, dont 300 dans le commerce de gros de produits textiles, plus de 700 emplois dans les enseignes de grande distribution, plus de 600 dans le secteur de la restauration, la ville comptant plusieurs établissements de bonne qualité en la matière.
Montreuil accueille certaines activités liées à la « nouvelle consommation » : les boutiques bio Les Nouveaux Robinson, ou encore le siège du label de commerce équitable Max Havelaar-France.
Le groupe BNP-Paribas disposant de plusieurs immeubles dans le sud de la commune pour son administration informatique mondiale compte plus de 5 000 employés. Cependant, une majorité des occupants y sont consultants extérieurs.
Dans le numérique, les sociétés Ubisoft, Jamespot, Simplon ont pour siège social Montreuil, comme le Comité National de Liaison de Centres de Santé, la Cour nationale du droit d'asile (anciennement Commission des recours des réfugiés) et de nombreuses compagnies du secteur de la création.
La division commerciale de la société Air France-KLM se trouve également à Montreuil depuis 2003.
L'AFPA y a installé son siège national en 1966, situé place du Général-de-Gaulle. Le siège et les directions exécutives emploient environ 500 salariés.
De même, la présence du siège de la CGT motive la présence de plus de 300 salariés du secteur syndical.
Par ailleurs, la présence de l'ancien siège pour la région parisienne de l'URSSAF (éclaté depuis dans chaque département) explique que la ville compte plus de 1 300 salariés de la sécurité sociale.
Au temps d'harmonie (1895), de Paul Signac, tableau offert à la ville en 1938 par sa compagne.
La Jardinière et l'Ouvrier (1944), deux statues allégoriques en pierre situées devant l'hôtel de ville représentant le passé horticole et industriel de la ville, par le sculpteur Gilbert.
La fresque de la salle du conseil municipal (1947) retraçant les grands épisodes de l'histoire de la ville, par Charles Fouqueray. Elle est composée de 12 panneaux : le baptême de Charles V en 1337 ; Saint Louis et Blanche de Castille visitant les malades ; Lenain de Tillemont et ses amis jansénistes ; Jean-Jacques Rousseau herborisant aux environs de Montreuil et La Libération de Montreuil le .
Les décorations murales (céramiques et fresques) du groupe scolaire Voltaire (1954) par le peintre Maurice Boitel.
La statue Le calligraphe Fu Mi, inaugurée le sur l'esplanade Jean Moulin par le maire de Changchun, M. Cui Jie. Cette statue du sculpteur Wang Keqing en bronze et étain est d'une hauteur de 3,06 m.
Le monument pour la Résistance, avenue de la Résistance, place de la Croix-de-Chavaux.
Le polyptyque en verre (2021) de Guillaume Bottazzi, d'une hauteur de 2 m, dans l’entrée cathédrale de la résidence étudiante Georges Méliès[147],[148].
Évocations artistiques
Le tournage des deux saisons (1980 et 1982) de la série téléviséefrançaisePapa Poule, diffusées sur la chaîne de télévision Antenne 2, s’est déroulé dans la maison de la famille, située au 84 rue Carnot. Démolie depuis, la parcelle est devenue le square Papa poule, inauguré en 2005 par la municipalité en compagnie de Roger Kahane, réalisateur de la série[149].
Dans son livre 28, boulevard Aristide-Briand (2003), Patrick Besson évoque sa jeunesse à Montreuil autour de mai 1968.
En 2012, le réalisateur anglais Guy Ritchie fait référence à Montreuil et ses murs à pêches dans Sherlock Holmes : Jeu d'ombres avec Robert Downey Jr.
En 1992, le chanteur reggae-dancehall Azrock encense Montreuil et son argot local dans la chanson "Original Montreuil Language"[150]
En 2018 sort le film Mauvaises Herbes, écrit et réalisé par Kheiron et tourné en grande partie au lycée et collège Jean Jaurès situés au 1 rue Dombasle
La bibliothèque centrale Robert Desnos (14 boulevard Rouget-de-Lisle) fait partie d'un réseau de 4 bibliothèques municipales, avec les bibliothèques de quartier : Paul Éluard (Bas Montreuil-République), Colonel Fabien (Ramenas-Léo Lagrange) et Daniel Renoult (quartier Montreau-Le Morillon). Située près de la mairie, elle abrite une section adulte, une section jeunesse et une discothèque, ainsi que des espaces d'exposition et des postes d'accès à Internet. Son catalogue est accessible en ligne.
Le conservatoire de Montreuil, dessiné par l'architecte Claude Le Goas et inauguré en 1976, se situe au sein du centre commercial Croix de Chavaux.Le Conservatoire à Rayonnement Départemental (CRD) de Montreuil (13, avenue de la Résistance) propose des enseignements en musique (instruments et solfège), danse classique et contemporaine et en techniques vocales (chant et chorale). Elle forme des élèves à partir de 7 ans et jusqu'à la pratique professionnelle. Elle travaille avec les écoles de la ville et prend en charge conjointement avec le collège Colonel Fabien des classes à horaire aménagés « musique et danse ». Inauguré en 1976, il doit son architecture typique des années 70 à Claude Le Goas, urbaniste pour la ville de 1958 à 1990.
Le cinéma Georges Méliès (place Jean Jaurès) est un des cinémas d'Art et Essai les plus fréquentés de l'Est parisien, avec ses 6 salles de 1 120 places. Ouvert le après son déménagement de la Croix de Chavaux le , il est inauguré le .
Le Théâtre public de Montreuil, centre dramatique national (place Jean-Jaurès et 65 rue Victor Hugo), dispose depuis 2007 d'un nouveau bâtiment en face de la mairie. Le dispositif est complété par 3 théâtres municipaux (Théâtre Berthelot, Théâtre des Roches, Théâtre de la Noue). La ville abrite également de nombreuses salles privées (Planète Andalucia, Studio Pathé-Albatros...).
Le musée de l'Histoire vivante (31 boulevard Théophile-Sueur) possède depuis 1939 une collection en lien avec l'histoire des mouvements sociaux et du communisme. Il présente aujourd'hui une exposition permanente et des expositions temporaires en lien avec l'histoire politique de la France.
La galerie ABCD (12 rue Voltaire), fondée par Bruno Decharme, conserve et présente une prestigieuse collection d'art brut.
La Marbrerie, ancien local industriel, devient un lieu artistique convivial qui conjugue concerts, art contemporain, résidences, événementiels et restauration ouvre en 2016 rue Alexis-Lepère en Centre Ville[153]
René Marcel Gruslin (1910-1983), peintre, dessinateur et graveur né à Montreuil.
Kenny Clarke (1914-1985), batteur de jazz : il a fini sa vie à Montreuil, il a une rue à son nom à Montreuil
Charles Brisset (1914-1989), médecin psychiatre, fondateur de l’Association Française de Psychiatrie, du Syndicat des Psychiatres Français et de la revue Psychiatrie française, est né à Montreuil
Claude Le Goas, (1928-2007), architecte et urbaniste pour la ville de 1958 à 1990 ; parmi ses réalisations montreuilloises les plus illustres figurent le conservatoire de la ville et le bâtiment industriel Mozinor.
Sandrine Roux (1966-), ancienne gardienne de but/footballeuse française qui a joué pour le F.C.F. Lyon (jusqu'à 2002) et en équipe de France de football (jusqu'à 2000, 71 sélections).
Claude Le Goas urbaniste-architecte français qui a beaucoup travaillé sur la rénovation urbaine de Montreuil et qui a réalisé plusieurs bâtiments (conservatoire, siège de la CGT)
D'azur au chevron d'or surmonté d'une fleur de lys du même et accompagné de trois branches de pêcher d'argent fruitées aussi d'or.
Détails
Les trois branches font référence aux murs à pêches et à l'histoire de la ville, autrefois domaine royal.
Ce blason remplace celui traditionnel mentionnant l'appartenance à la couronne de Vincennes (Val-de-Marne)
Identité visuelle
En , la ville de Montreuil dévoile sa nouvelle identité graphique et lance un nouveau site web. Le nouveau logo créé par le designer et graphiste Bertrand Bourdaleix, représente un M stylisé qui symbolise à la fois le passé industriel de la ville (les toits d'usine) et son passé horticole (le tronc d'arbre avec une pêche qui se dessine en creux). L'ancien slogan est remplacé par l'adresse internet de la ville. Le logo se décline dans un grand nombre de couleurs différentes, en monogramme simple ou superposé.
Avant 2010.
Depuis 2010.
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Montreuil, Seine-Saint-Denis, sur Wikimedia Commons
Montreuil, sur le Wiktionnaire
Bibliographie
Collectif d’historiens, Le patrimoine des communes de la Seine-saint-Denis, Paris, Éditions Flohic, , 413 p. (ISBN2-908958-77-5), « Montreuil », p. 209–223
Montreuil-sous-Bois, Philippe Hivert, Eden/Folies d'encre :
tome 1 : Le Moyen Âge et l'Ancien Régime, 2002, (ISBN2-913245-64-1)
tome 2 : La Révolution Française, 2003, (ISBN2-913245-91-9)
tome 3 : D'un Empire à l'autre (1795-1871), 2003, (ISBN2-913245-99-4)
tome 4 : La IIIe République (1871-1940), 2004, (ISBN2-915525-03-X)
tome 5 : De la guerre à nos jours (1939-2004), 2005, (ISBN2-915525-08-0)
Fichier national des établissements sanitaires et sociaux
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Notes et références
Notes
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
Site de l'Insee
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↑Maxime François, « Municipales à Montreuil : Patrice Bessac (PCF) réélu dès le premier tour : Le maire sortant, le communiste Patrice Bessac, a été réélu au premier tour avec 51,35 % des voix. Le contexte est particulier puisque l’abstention culmine à 66,33 %. Un record », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis, (lire en ligne, consulté le )« Dans les rangs de l'opposition, le coup de massue est terrible. La tête de liste EELV, Mireille Alphonse, accuse le coup : « On fait 16, 10 %, alors, bien sûr, c'est une déception. » Les écolos avaient caressé le rêve « d'être les premiers, puis pensé pouvoir peser au second tour, concède-t-elle ».
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