Jean Henri Oertel

Jean Henri Oertel
Naissance
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BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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StrasbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité

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Jean Henri Oertel[1], né le 3 octobre 1717 à Berlin et mort le 24 septembre 1796 à Strasbourg, est un orfèvre actif à Strasbourg au XVIIIe siècle[2].

Biographie

Fils d'un orfèvre berlinois, Johann Georg Oertel[3], il se marie au sein d'une famille d'orfèvres strasbourgeois, les Schaumann[4], et prend la succession de son beau-père, Johann Heinrich Schaumann[5] (maître en 1707)[3].

Il est reçu maître en 1749[4], maître de la corporation en 1768 et 1784 et délégué au Grand Conseil en 1787 et 1788[3].

Son fils aîné, Jean Henri II, mort à Strasbourg en 1813, porte le même prénom[2]. Il est également orfèvre (non insculpé) et a épousé la fille d'un autre orfèvre, Jean Frédéric Boden[3].

Un autre fils, Christian Frédéric, effectue son apprentissage à Berlin à partir de 1783. En 1796 il est reçu maître et s'établit orfèvre à Brunswick (Basse-Saxe), d'où Boden était originaire[3].

Œuvre

Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg conserve un chandelier en argent de forme dite « trompette », réalisé d'une seule pièce en 1765[6] ; une pince à sucre en argent doré, ciselée et ajourée[7] ; une cuiller en argent avec le monogramme RG gravé sur la face de la spatule[8] ; 36 couverts à entremets (18 fourchettes et 18 cuillers) en argent doré, de modèle violon à filets et dont la spatule est enrichie sur les deux faces d'un même décor de feuilles d'acanthes et de branchages fleuris[9] ; les dessins d’une terrine signée « Berlin 22 août 1782 » et d'une pendule datée de 1783[2].

  • Musée des Arts décoratifs de Strasbourg.
  • Flambeau en argent.
    Flambeau en argent.
  • Pince à sucre.
    Pince à sucre.
  • Cuiller à monogramme.
    Cuiller à monogramme.
  • Cuiller à monogramme (détail).
    Cuiller à monogramme (détail).
  • Couverts à entremets.
    Couverts à entremets.

À Paris, le musée des Arts décoratifs possède notamment une écuelle à bouillon et son plateau, ainsi que six gobelets cylindro-coniques à bord supérieur évasé et mouluré, dont l'écrin de maroquin rouge est doublé en peau de chamois galonnée d'or.

  • Musée des Arts décoratifs de Paris.
  • Écuelle couverte et son plateau (1765).
    Écuelle couverte et son plateau (1765).
  • Étui contenant six gobelets (1775).
    Étui contenant six gobelets (1775).

Oertel s'est fait une spécialité des écuelles à présentoir, mais sa plus prestigieuse réalisation est le service de toilette de la duchesse Charlotte de Mecklembourg-Strelitz[4].

Postérité

Une rue de Strasbourg, dans le quartier du Neuhof, porte son nom[10].

Notes et références

  1. ou Jean Henry, Johann Henry, Johann Heinrich I
  2. a b et c François-Joseph Fuchs, « Oertel, Jean Henri », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 28, p. 2899, [lire en ligne]
  3. a b c d et e Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN 978-2903824914)
  4. a b et c Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe – XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802)
  5. ou Jean Henry Schauman
  6. « Flambeau », Musée des Arts décoratifs de Strasbourg, base Joconde [1]
  7. « Pince à sucre », Musée des Arts décoratifs de Strasbourg, base Joconde [2]
  8. « Cuiller », Musée des Arts décoratifs de Strasbourg, base Joconde [3]
  9. « Fourchette (18), cuiller (18) », Musée des Arts décoratifs de Strasbourg, base Joconde [4]
  10. Maurice Moszberger, Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Barr, Le Verger éditeur, 2012, p. 392

Annexes

Bibliographie

  • François-Joseph Fuchs, « Oertel, Jean Henri », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 28, p. 2899, [lire en ligne]
  • Hans Haug, Le siècle d’or de l’orfèvrerie strasbourgeoise, Paris, 1964, no 56, p. 64-65
  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne), p. 5659
  • Gérard Mabille, Orfèvrerie française des XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles. Catalogue raisonné des collections du Musée des Arts décoratifs et du Musée Nissim-de-Camondo, Paris, 1984, p. 211-212
  • Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe – XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802)

Articles connexes

v · m
Orfèvres strasbourgeois du XVIe au XIXe s.
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